La localité de Tekeche Coumba, un exemple à suivre, pour renforcer la cohésion sociale entre communautés (Par Malal Samba Guisse)

malal Samba Guisse

Une lutte pour des valeurs et pour réclamer un statut, une puissance et des ressources trop rares, le conflit est toute situation dans laquelle deux ou plusieurs entités sociales ont la perception qu’elles ont des objectifs incompatibles. Il est caractérisé par un climat de tension provoqué par l’impossibilité apparente de parvenir à une entente acceptable pour tous.

  • Les opposants s’infligent mutuellement des blessures, s’accusent, se méprisent, élaborent des stratégies pour combattre l’adversaire.
  • Les liens de confiance et de collaboration sont rompus.
  • Les membres du groupe se sentent divisés, ont peur, perdent leurs moyens d’agir avec objectivité et efficacité

Ce qu’il ne faut pas confondre avec les échanges d’opinions contradictoires, car ceux-ci peuvent être le signe de l’excellente santé de la dynamique d’un groupe.

Essentiellement caractérisé par le désaccord, la contradiction, l’incompatibilité, le conflit peut être cognitif, affectif ou un conflit d’objectif, puisqu’il s’agit de situations où les buts ou les issues préférés, les idées ou les pensées ainsi que les sentiments ou les émotions sont incompatibles. Il peut aussi être du à une mauvaise interprétation des messages ou des intentions

Les douloureux et regrettables événements survenus en Mauritanie et au Sénégal en 1989 ont été à l’origine de mouvements massifs de populations créant ainsi des divisions entre communautés qui, depuis la nuit des temps, habitaient ensemble, dans une harmonie parfaite.

Avec l’avènement de la paix, les populations de la communauté peul de la localité de Tékeche Coumba dans la commune de Rosso, Wilaya du Trarza ont été accueillies à bras ouverts, par leurs concitoyens Arabes «maures» qui se sont inspirés des percepts de l’Islam, pour magnifier ces retrouvailles.

Renforcer la cohésion sociale entre communautés qui se considéraient mutuellement ennemies exige une bonne dose de courage et de leadership. N’importe quelle personne disposant d’assez de lucidité et de modération et qui ne se laisse pas entrainés par ses propres émotions peut prendre l’initiative.  Et c’est ce qu’a su faire Sidi Ould Mohamed, Chef de village et Imam qui est à l’origine de l’établissement de règles ayant permis à chacun des membres des deux communautés de s’exprimer librement pour dire ce qu’il pense. Ainsi, il a été mis en place un système de communication claire, franc et efficace, faisant ainsi régner un climat de confiance entre les communauté qui, désormais, partagent tout

Malal  Samba GUISSE

Réalisateur à AIDES TV

 

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