A partir de six (06) ans, la place de l’enfant, c’est l’école (Par Alassane Amadou Sall)

23515601_10210732155236995_1184228430_nSelon la Convention sur les Droits de l’Enfant en son Article 1er «un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable»

L’enfant a des droits multiples et liés entre eux. Ce sont tous les droits inhérents, inaliénables, universels et interdépendants qui lui sont reconnus en tant qu’être humain, mais aussi les droits qui lui reviennent parce qu’il fait partie des groupes dits vulnérables mais aussi qui a des besoins spécifiques.

Ces droits concernent toutes les étapes de sa croissance. Raison pour laquelle les familles, les communautés, l’Etat et la Communauté internationale sont appelés à les respecter, les faire respecter, les protéger et les défendre.

Parmi ces droits, il y a droit à l’égalité sans distinction ou discrimination fondée sur la race, la religion, l’origine ou le sexe,  droit aux moyens permettant de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, morale, spirituel et social, droit à une éducation gratuite, à des activités récréatives et à aux loisirs,  à des soins spéciaux en cas d’invalidité, à une alimentation saine, à un logement, à des soins  médicaux, à l’amour,  à la compréhension et à la protection, à un nom et à une nationalité.

En nous référant aux principes fondamentaux de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), à savoir le droit à la SURVIE,  au DEVELOPPEMENT, à la PROTECTION  et à la PARTICIPATION, nous rappelons qu’il est du devoir de chacun de protéger l’enfant sans distinction aucune, contre ce qu’il est convenu d’appeler les VEDAN (Violences, Exploitation, Discrimination, Abus et Négligence)

Tous ces droits sont consignés dans des textes internationaux et régionaux que la plupart des Etats africains ont signés, mais aussi nationaux. Parmi ces textes, il y a, entre autre :

  • La Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE)
  • La Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant
  • Le Protocole facultatif sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants
  • Le Protocole facultatif sur l’implication d’enfants dans les conflits armés
  • Les constitutions et autres textes (lois et ordonnances) élaborés par les différents Etats en leur sein.

Mais de manière générale, leurs dispositions ne sont pas respectées, soit par déficit législatif, soit par manque de mesures efficaces permettant la mise en œuvre de ces textes, ou à cause du poids des traditions.

A cela, s’ajoute la pauvreté qui obligent certains parents à utiliser leurs enfants comme fonds de commerce en les faisant travailler parfois de manière dur, faisant fi de l’adage selon lequel «à partir de six (6) ans, la place de l’enfant c’est l’école».

Dans le cadre de son programme de protection des enfants, l’ONG Terre des Hommes Lausanne, en partenariat avec l’Association mauritanienne des Femmes Chefs de Familles (AFCF) a initié un projet intitulé « Projet Filles Mineures Domestiques », à Nouadhibou et Boulonoir.  Il s’agit de filles, pour la plupart, issues de familles démunies qui cherchent à joindre les deux bouts, ou des filles qui, soit n’ont pas pu aller à l’école par manque de pièces d’Etat Civil ou qui ont abandonné l’école à cause des mariages précoces. Le projet s’est assigné la mission de les sortir de là en aidant celles qui ont encore l’âge qu’il faut, à trouver des papiers d’Etat Civil leur permettant de s’insérer à l’école et celle qui ont dépassé l’âge, à se doter d’un métier à travers des sessions de formations en couture, teinture, informatique, etc…

Parallèlement, des campagnes de sensibilisation de proximité et grands publics sont régulièrement organisées pour conscientiser les parents sur la nécessité d’amener leurs enfants à l’école. Grâce à ces séances, de plus en plus de parents se rendent au centre pour s’enquérir des appuis possibles pour leurs filles qui travaillaient comme domestiques. Ce, parce que, parfois, ces familles savent que leurs enfants ne veulent pas travailler comme domestiques, mais ne savaient pas quoi faire d’autre. Les parents des filles aussi ne sont pas laissés en rade. En effet, elles ont été organisées en coopératives et bénéficient de certains appuis leur permettant de gérer des Activités Génératrices de Revenus.

Alassane Amadou Sall

Animateur et Reporter à AIDES TV

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