Caravane de Santé Ndirol 2016 : Santé pour tous (Par Malal Samba Guisse)

Dans les politiques publiques africaines, on a souvent entendu dire que l’éducation, la santé, la promotion sociale, l’accès aux services de base et le développement des ressources humaines sont au premier rang des priorités des gouvernements.

Pour ce qui est du domaine spécifique de la santé, les orientations stratégiques vont toutes vers la disponibilité des services, l’équité et l’accès des groupes vulnérables.

Mais ambiguïté de l’accès aux médicaments, dans un contexte de précarité, constitue un obstacle réel surtout dans le milieu rural. En effet, l’accès aux médicaments a toujours été un sujet qui interpelle les États et les organisations humanitaires nationales et internationales.

A ce problème, s’ajoute celui de l’accès géographique qui concerne la disponibilité concrète de service de santé et la chance qu’ont les populations d’y accéder dans des conditions géographiques favorables  (climat, desserte routière et distance entre les centres départementaux et les postes de santé).

Certes, la volonté politique existe, mais elle se voit neutralisée par une répartition incohérente des structures de soins, et donc des personnels de santé. Et c’est pourquoi on note un déséquilibre de la carte sanitaire caractérisée par une concentration des potentialités du secteur dans le grandes villes au détriment des villages et campements.

L’état de santé n’est pas uniquement le résultat d’un comportement individuel mais il est aussi lié aux modes d’alimentation et de vie, aux pratiques culturelles mais aussi et surtout, aux revenus. D’où la nécessité de mettre en rapport les revenus de la population et le coût des services de santé.

En effet, il n’est pas rare de constater que la plupart des patients ou accompagnants des malades critiquent la cherté des soins offerts par les différentes structures sanitaires. Ce qui explique le fait que la plupart des personnes choisissent de ne pas se rendre dans les unités de soins par manque de moyens.

De ce fait, elles font d’abord appel aux tradi-praticiens (dont certains sont des guérisseurs ayant un savoir faire réel et d’autres des charlatans). Et ce n’est que quand elles ne recouvrent pas la santé qu’elles vont dans des dispensaires, souvent tenus par un infirmier disposant seulement de quelques médicaments et de peu ou pas de matériel.

Naturellement, ces difficultés d’accès aux soins influent fortement sur la façon dont les personnes vivent et sur les risques de maladies et de décès prématurés auxquels elles sont exposées.

Conscient de cette situation mais aussi de leur devoir moral et civique, certains ressortissants de villages ont eu l’idée géniale d’organiser périodiquement et selon la disponibilité des moyens, ce qu’il est convenu d’appeler des caravanes de santé ou caravanes médicales. Au cours de ces caravanes, des consultations et des médicaments sont offerts gratuitement aux populations par des spécialistes bénévoles.

C’est notamment le cas des ressortissants du village de Ndiorol qui ont organisé une caravane de Santé dite « CARAVANE DE SANTE NDIROL 2016 » du 08 au 13 Décembre 2016. Cette action humanitaire fortement accueillie par les populations de Ndiorol et des villages environnants de Mauritanie et du Sénégal, a été facilitée par l’appui du Ministère de la Santé, de jeunes politiciens du village mais aussi d’organisations partenaires, comme:

  • L’ONG Zénith/le sens de l’innovation basée en France,
  • l’ONG Banlieue du Monde /Mauritanie
  • l’Association de Promotion de la Santé Communautaire (APSC)
  • MAERSK-Line Mauritanie,

Parallèlement, le village de Diakré (composés de populations rapatriées du Sénégal) a aussi bénéficié de fournitures scolaires grâce à l’ONG Zénith/ le Sens de l’Innovation.

L’équipe mobile de la section audiovisuelle de l’ONG AIDES (Appui aux Initiatives de Développement Economique et Social) dénommée AIDES-TV a accompagné cette caravane et réalisé les vidéos ci-dessous.





Malal Samba Guissé

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